Paris et ses nuits parisiennes

Une nuit à Paris
Tu berces mes peurs du noir par tes lumières
Enlace-moi de tes rues torrides et éphémères
Ton chant de nuit parfois déclenche la colère
De tes plus belles créatures les ménagères
Les alertes de nuit sonnent le départ de tes cerbères
Pour les rixes de combattants bien téméraires
Tu t’endors pour faire place aux ordures planétaires
Se balance devant toi le ballet des égoutières
Dans un bar anar, on refait le monde
Noire et binaire on soulève les souvenirs
Les chimères tombent telles des chrysanthèmes
Des rires éclatés sous un soupçon de devenir
En hiver dans un cimetière où règne la bohème
Un soir très tard où la radio brasse les ondes
Ta gueule en sang tu erres dans les artères
Ces rues malades de la ville qui part en vrille
L’estomac en vrac, la mort bâcle le travail
Ton combat perdu d’avance te plaque par terre
Dans un caniveau où le pourpre versatile
Où ton rouge se mêle à l’urine en bataille !
Sonne la dernière heure aux urgences
Réveil difficile pour les sans-abris en errance
Encore une nuit passée sur un brancard
Le luxe trois étoiles difficile à croire
Il en faut peu pour le royaumes des cieux
Du pain sec trempé dans un café peu onéreux
Mélancolique est cette fantastique vielle bique
Qui fait la nique avec un air peu mélodique
Aux touristes cassés par ces nuits féeriques
Le périphérique reprend un service bordélique
Et tout ce monde atypique s’endort en brique
Très joli merci pour ce pas sage et poétique
Merci ! J’adore Paris la nuit, j’adore la nuit tout court ! Elle m’apaise me rassure.
Le bar anar où l’on refait le monde évoque tant de souvenirs?
Merci Lionel
Dominque