Le syndrome du mégot quand on est hospitalisé en psychiatrie
En psychiatrie on recycle les mégots

Et même vos mégots, surtout les vôtres. Beaucoup de fumeurs aisés refusent de donner une cigarette à un demandeur. Les plus généreux sont les pauvres de la classe moyenne et même les sans-abris. Mais un bourge ou un fumeur sans vraiment de problème financier la refusera tout le temps.
Y’a un tabac juste en face ou va bosser, ou non ! Pire, je suis pas un tabac. Sont les réflexions de prédilections du fumeur fortuné.
Le fou
Alors en tant qu’oubliés de la société, du système, nous achetons nos clopes avec votre argent, pardon avec le RSA ou l’AAH. Cependant, nous buvons beaucoup trop de café et de soda en psychiatrie afin de tenir debout. Alors à la fin du mois, beaucoup font les mégots. On dépiaute, on roule, on fume, et parfois on le refait plusieurs fois.
Encore pire, avec l’AAH ou le RSA, dans une chambre d’hôtel délabrée et insalubre à 400€ le mois (Minimum), ce sont nos doigts que nous fumons. Pour la nourriture, il y a les restos du cœur, etc…
Les « ah non, moi je ne fais pas ça c’est dégueulasse » sont invités à faire un stage de précarité extrême. Ce n’est pas une blague, mais le plus grand fumeur de mégots n’est pas le SDF, mais le patient en psychiatrie. Et je parle en connaissance de cause.
Tout ça pour dire rien du tout.